EXPOSITION

7.10 > 29.10.2016

Tant qu’il y aura des loups

de Claudine Loquen

Il n’est pas surprenant que le livre et la poésie tiennent dans sa vie une place privilégiée. Avec le 7e art, ils constituent la source à laquelle son imagination s’abreuve depuis toujours. Mais elle puise aussi bien ses thèmes dans l’histoire de l’humanité, avec une franche prédilection pour des destins tragiques ou romanesques comme le furent les vies de Jeanne d’arc, d’Ann et Mary Boleyn, Joséphine de Beauharnais ou l’Impératrice Elisabeth d’Autriche. Car Claudine Loquen redonne, avant tout, aime à raconter ou s’approprier des histoires et, comme elle est peintre et illustratrice, elle le fait par le biais du trait et de la couleur, passant allégrement du papier à la toile ou au bois, de l’encre à la technique mixte, en ayant recours au collage, à la calligraphie et aux chutes de tissus nobles. Dans sa maison de Rouen, Claudine Loquen semble vivre hors du temps, entourée des ouvrages de ses héros emblématiques : Jane Eyre, Nadja, Martin Eden. Le dernier nommé nous replonge dans l’univers sauvage et rude de Jack London, l’intrépide voyageur des grandes solitudes enneigées et l’auteur de Croc-Blanc. Rien d’étonnant dès lors, à ce que les loups jouent actuellement un certain rôle dans l’imagerie féerique et ciselée de l’artiste. Se nourrir des chefs-d’œuvre n’est-il pas le meilleur moyen d’aller tout droit au cœur des choses ?D’une nature humble et sensible, mais animée d’une énergie sans concession, Claudine fait partie de ces êtres pour qui la vie demeure la grande pourvoyeuse d’enseignements, car plus que les diplômes, elle vous met en face de vous-même et du sel de l’humanité. Tout au long de son itinéraire, en exerçant successivement plusieurs métiers, Claudine Loquen a beaucoup appris et reçu, chaque rencontre pouvant être une occasion de découverte, de progrès et de remise en question. Seuls ceux qui croient savoir dédaignent les leçons que nous apporte chaque jour qui passe. Car aux yeux de l’éternité nous ne sommes que de perpétuels apprentis…

Luis PORQUET