« Que dire de mes œuvres…j’y ai beaucoup réfléchi et ce n’est pas évident de parler de soi.
Ce que je peux en dire c’est qu’elles rejoignent mon travail sur la Shoah des femmes d’hier et d’aujourd’hui.
Je crée ma matière et j’aime l’amalgamer, la coller pour que de ce grand désordre surgisse la quintessence du Grand Féminin qui transcende la femme, porteuse de vie et de lutte, au travers de ses actions si minimes soient elles et qui font de nous des sœurs, reliées à jamais les unes aux autres.
Combien de femmes sont mortes à Ravensbrück, à Kigali ou à Delhi, pour avoir résisté aux régimes génocidaires qui considèrent la femme inférieure à l’homme. Combien de femmes sont assassinées dans le grand silence, chaque jour, combien de petites filles?
Peut-être que je souhaite réveiller les femmes à leur beauté, à leur grandeur, et au danger qui nous menace. La pollution des rivières, des mers, de la terre nourricière nous montre les intentions de la société patriarcale envers le “féminin”.
Il y a un peu de tout cela dans mes œuvres…même en lambeau le “féminin” subsiste ! “