Couturière de métier, c’est en 1940, en pleine guerre mondiale, qu’elle décide de fréquenter l’académie de Bruxelles. Séduit par le caractère à la fois narratif et caustique de son art, le peintre J.J. Gaillard lui donne quelques conseils techniques.
Poète avant tout, elle représente des villes étranges, des farces non dénuées de parenté avec l’esprit de Ghelderode. Un cerne noir, souvent épais, délimite les contours des plans et des personnages, campés dans un décor onirique auquel elle attache une particulière importance.
Pleine de malice, elle se moquait volontiers des critiques qui détectaient dans son œuvre des périodes dont la dernière fut qualifiée, à son grand étonnement, d’orientale.