Né à Chalon-sur-Saône le 27 février 1955, il vit et travaille à Bergame où il expose régulièrement depuis 1990. Après son exposition solo à Brooklyn (New York) en 2001, il se réjouit de présenter son travail, aujourd’hui à Bruxelles.
Stefano Locatelli aime jouer sur le mystère et l’ambiguïté aussi a-t-il développé une technique toute personnelle. Il utilise de la pâte de bois comme support, une matière intéressante pour sa solidité et ses possibilités d’être entaillée presque sculptée. Suivant la façon dont il travaille les fonds, il obtient des effets de matières qui font penser à de l’ardoise, du fer, du bois ou du papier déchiré. Il peint ensuite en mixant différents médiums (de la gouache, de l’acrylique, des pigments naturels et des terres) qu’il dilue pour créer du volume.
C’est de l’évocation de sa mémoire que naissent ses œuvres. “ J’aime beaucoup marcher et, lors de mes promenades je rencontre des objets, des personnages. Je suis comme un errant au regard aigu qui s’arrête sur un élastique ou sur la plume d’un pigeon, observés avec en arrière-plan des pavés secs ou mouillés ”. Tous ces objets et ces rencontres il les enregistre. Si de nombreux peintres trouvent un titre lorsque l’œuvre est terminée. Pour Stefano Locatelli c’est l’inverse: il part d’un titre, d’un souvenir et l’image émerge. Chaque image, bien que fidèle à l’objet représenté, se métamorphose, subit comme une fossilisation, un assèchement qui lui confère une valeur onirique et symbolique.
Son œuvre est une galerie de portraits de personnages et d’objets, un univers à la fois intime et universel où s’entremêlent, avec lyrisme et ironie, l’anecdote et la tradition millénaire, la petite et la grande histoire.