Née le 23 avril 1955 à Schaerbeek. Martine Van Couteren alias M.Kafu a exposé à Bruxelles, Wavre, Rixensart, Gand et Paris.
“Ma palette riche de couleurs permet d’exprimer, métamorphoser, les humeurs et sentiments du jour. Les expériences vécues mais encore l’existence, la miséricorde, la sensualité, la passion…
Créée sur toile, matière agréable sur laquelle j’aime tracer mes sujets aux pinceaux quelques peu grossiers et parfois légers pour y ajouter les touches de mes couleurs flamboyantes, pures. Actuellement, ma palette tend à se mélanger davantage afin d’atténuer l’expression de ma sensibilité, de ma souffrance.
Plus libre dans mon tracé, l’évolution de ma peinture libère mes angoisses et me permet enfin d’affronter l’essentiel de ce que mon esprit veut dévoiler. A chaque œuvre son histoire ou rien, comme les sautes d’humeur de tout un chacun, c’est naturel. Ma peinture est mon double. Les imperfections, laideurs, beautés, tout est uni, reflet de la réalité, rêve de la vie, parfois peu rose, aux épines – tentacules à ne pas effleurer.
Léo Ferre nous chante: “Avec le temps va tout s’en va”. Et moi je chante :”Avec le temps l’art tout entier, quel qu’il soit, reste.
L’exposition de l’artiste Martine Van Couteren est un événement remarquable qui trouve tout son sens à la lumière de la dualité de ses origines. A moitié belge, elle utilise une technique de peinture européenne, à moitié zaïroise, elle exprime la richesse bigarrée du continent africain. Un exemple typique du concept de “pluri culturalité”, largement interprété en Belgique comme l’ajustement d’une culture à l’autre. Les Pays-Bas, la France et l’Angleterre connaissent eux déjà une véritable tradition du métissage qui souvent donne naissance à une nouvelle forme culturelle particulièrement colorée. Encore silencieux dans notre plat pays le mouvement émerge de-ci de-là… ce que Zap Mama ou Kid Safari sont à la musique “halfblood”, Martine l’est en peinture…