EXPOSITION

18.03 > 09.04.2016

Sculptures

de Jakline

Fragile comme la vie. Les dessins de Jakline s’arriment à une structure de fils tenus par un cadre. Celui-ci lie les objets, enferme le dessin. Une bouche nouée, un corps tuméfié, un regard ravagé, deux têtes attachées par un tuyau, un homme et une femme, une mère et un foetus dont le cordon ombilical ne cesse de s’emmêler sont autant d’expressions du supplice de l’enfermement, de l’emprisonnement physique et mental. L’espace de cet encadrement étriqué et géométrique met à jour une souffrance sourde et silencieuse. Aucun trajet du fil ne rend possible la séparation, la mise en suspens de cette aliénation.
 » Viennent alors dans l’abondante production créatrice de l’artiste, des robes-mannequins qui transgressent la règle.
Plus de châssis, mais, pour chacune de ces figures portraits, une structure adaptée à leur fragilité vient soutenir une texture faite de séries de fils, de capsules, de bouchons, d’élastiques, de lacets.
La créatrice les coud, les met ensemble. Tous ces objets dans la vie quotidienne servent à maintenir. Mis en série, tissés, taillés comme un vêtement, Jakline les délivre. Soudain, ils prennent corps. Leur couleur, leur matière, leur forme dévoilent des personnages ludiques, portraits-charge grimaçants et railleurs de la comédie humaine. »
Octobre 2012, Viviane Guelfi