Suite à la crise sanitaire les œuvres de Gavinio Aguirre et de sa bru Miriam Chipana sont restées en Belgique. Avant de les retourner vers leurs auteurs, nous nous proposons de présenter une sélection des tableaux en notre possession.
Miriam Chipana Sotelo
Miriam est née à Lima (Pérou) en 1975. Elle s’intéresse à l’art, dès son plus jeune âge. De 1993 à 1998, elle étudie à l’École nationale des Beaux-Arts du Pérou, se spécialisant dans le dessin et la peinture. Elle vit ensuite entre la ville de Lima et la ville de Cusco où elle réalise sa production artistique.Actuellement, elle réside à Lima.
» Je puise mon inspiration dans mes racines culturelles : les peintures rupestres, les pétroglyphes, les géoglyphes et les motifs textiles (tant de l’ère préhispanique que de l’époque contemporaine). Mes référents en peinture sont Paul Gauguin, Antoni Clavé, Joan Miró et Paul Klee… pour ne citer qu’eux.
J’utilise la peinture à l’huile et la peinture acrylique, parfois un mixte des deux, sur toile ou panneau de bois.
Mon processus créatif tient de l’espièglerie. Je cherche des formes dans les taches colorées dont je mets en évidence la géométrie à l’aide d’un large panel de couleurs contrastées. J’ai recours aussi aux incisions créées par des coups qui figurent les cicatrices internes, ces entailles sont répétées pour se transformer en dessins automatiques aux formes simples et schématiques.
Mon intérêt pour les matières m’a poussé à explorer différents matériaux comme la broderie, le tissu, la gaze, le papier… et à les fusionner dans mon travail. «
Gavino Aguirre Segovia
Gavino Aguirre est un peintre né en 1932 en Apurimac, région située au sud du Pérou. Il vit et travaille aujourd’hui à Cuzco. Dans ses peintures, il décrit la vie quotidienne et les us et coutumes des habitants de cette superbe région des Andes baignée par la lumière. Son activité artistique lui a été transmise par ses ancêtres, cependant il a perfectionné son art en se spécialisant dans le travail sur toile.
» Depuis ma jeunesse, je m’applique à traduire de façon plastique les allégories Incas. Mes matières premières sont le tissu, la peinture, la colle, des pinceaux et des brosses – avec lesquels je donne forme concrète à ce que j’ai conçu dans mon imagination. Bien sûr, comme tout art, le mien porte un message. Ma volonté est de transmettre un élément essentiel dans la culture péruvienne à savoir : L’ESPOIR. »
Gavino Aguirre expose régulièrement et a reçu la médaille d’or de la Commune de Cusco pour son travail artistique en 1974. Ses toiles admirablement peintes sont hautes en couleur comme les vêtements des indiens et font l’effet d’un arc en ciel. Elles nous rappellent des paysages et des lieux mythiques des hauts plateaux andins et nous content des histoires d’un passé préhispanique.
Du paysan qui sème et récolte sur les champs en terrasses caractéristiques de ces régions, aux scènes intérieures des chicherias, ces tavernes où les hommes partagent des breuvages à base de maïs fermenté, en passant par le joueur de Cumbia; la touriste rougeoyante croisée au détour des ruelles de Cusco où des visions poétiques de l’espace avec les astres en mouvement et l’alternance de lumière et d’obscurité; toutes ces œuvres, à n’en point douter, doivent nous parler en quechua.